De plus en plus de sites proposent de la vente d’occasion. Une manière de consommer qui pourrait freiner certains excès, surtout dans le domaine du textile.
Quand j’étais enfant, j’allais souvent faire des brocantes avec mes parents. Pour acheter ou pour vendre. Enfant, j’achetais souvent des livres, je vendais mes jouets. En grandissant, j’ai continué d’y aller : pour se promener, acheter une babiole ou deux. Puis il y a eu la création du BonCoin et le marché de l’occasion s’est agrandi. La création de Vinted a ensuite démocratisé la vente en la transformant en action branchée. Notre premier appartement ? On l’a vendu sur LeBonCoin, tout comme notre maison quelques années plus tard.
Quand je suis tombée enceinte de ma première fille, j’ai composé son dressing grâce à ce site et sur les brocantes, ainsi que les dons de ma belle-sœur qui avait eu sa propre fille un an auparavant.
Mon mari me disait : on a de quoi lui offrir des vêtements neufs. C’était vrai. Mais acheter neuf un petit pantalon qu’elle allait porter 2 ou 3 fois ? Ça me semblait absurde. Pour le prix d’un vêtement neuf, je pouvais en avoir une dizaine d'occasion, voire plus. A condition de vérifier l’état, ce qui était le seul point sur lequel il faut être plus vigilant : un trou, un accroc, une fermeture éclaire qui ferme mal, un bouton pression qui n’accroche plus… On se met à repérer vite les défauts.
Quand on apprend que l’industrie du textile est la 2e source de pollution (derrière l’industrie pétrolière), on se dit qu’acheter neuf laisse un goût amer. Ma fille a bientôt neuf ans. La quasi totalité de ses vêtements vient d’une seconde main. A part les cadeaux d’amis ou de famille, à part quelques achats de vêtements spécifiques (les fameux t-shirts magiques et les fringues Harry Potter et les sous-vêtements) tout est d’occasion.
Ma petite a hérité des vêtements de sa sœur, on a comblé les manques dûs à l’usure, grâce à l’occasion ou les dons d’une copine. Une fois devenus trop petits, les vêtements en bon état sont repartis chez d’autres familles et ceux qui ne trouvaient pas preneurs, en dépôt dans un relais.
Aujourd’hui, quand j’ai besoin de quelque chose, je vérifie d’abord si je peux l’avoir d’occasion. Si je ne le trouve pas, je l’achète en magasin. Je ne ressens ainsi pas de culpabilité face à l’achat neuf. Je fais ma part, je fais de mon mieux. Je ne changerai pas le monde mais chaque geste compte, et à mon petit niveau, j’impacte la société. Je fais ma part.
Edit de mars 2022 : L'achat de seconde main ne doit pas tourner à l'obsession. Ce n'est pas parce que c'est moins cher que du neuf que ça doit pousser à la consommation. Au contraire, on achète que ce dont on a besoin.
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